Quand Mme X m’a contactée pour une purification, elle m’a d’abord envoyé quelques photos de sa ferme, des images de l'intérieur de sa maison ainsi que de l’extérieur. Dès l’ouverture des fichiers, j’ai ressenti une sensation très lourde, sur les clichés de l’étable et du hangar. Une énergie dense, stagnante.
À l’intérieur, c’est dans le couloir et la cave que j’ai perçu cette lourdeur. Mme X me confiait d’ailleurs qu’elle ressentait une tension dans sa maison, accompagnée d’odeurs très fortes, presque nauséabondes, dans certaines pièces. Rien de visible, mais tout se vivait dans le subtil.
j’ai commencé à me connecter à l’énergie du lieu à distance, pour cerner les points à travailler.
Le jour de la purification, en arrivant, l’appartement semblait calme et nous avons pris un moment pour échanger. Dès que je me suis rendu dehors, dans le hangar, les nausées m’ont saisie. Le taux vibratoire était bas et il était clair que certaines présences ne souhaitaient pas mon intervention. Les bruits se sont multipliés — rien d’agressif, mais assez pour me faire comprendre que je n'étais pas la bienvenue.
Alors, je me suis ancrée, posée, et j’ai parlé. Avec le cœur, dans la bienveillance. J’ai expliqué à ces présences que je n’étais pas là pour déranger, mais pour les aider à retrouver la paix.
J’ai commencé la purification doucement, dans le respect de chaque âme présente. Certaines sont parties dans la lumière sans hésiter. D’autres ont résisté, par peur ou par attachement. Je ne force jamais. Je leur laisse le choix, mais je leur fais bien comprendre qu’il est temps pour elles d’évoluer, de faire la paix avec le passé et d’élever leur vibration, car la lourdeur du lieu impacte directement les personnes qui y vivent aujourd’hui.
Une fois ce premier travail terminé, j’ai déposé de la lumière, pour que celles qui n’étaient pas prêtes puissent, un jour, s’élever à leur rythme.
Je suis ensuite descendue dans la cave. Là encore, les mêmes sensations de nausées, accompagnées cette fois de frissons et d’un léger vent au niveau du cou.
Je leur ai parlé comme je l’avais fait à l’extérieur. Certaines présences sont passées, d’autres ont choisi de rester, n’étant pas prêtes à partir. Comme toujours, je leur ai laissé le choix, tout en leur offrant la lumière nécessaire pour les aider plus tard, lorsqu’elles se sentiront prêtes.
J’ai terminé par le couloir. Tout au fond, une âme attendait paisiblement. Elle avait simplement besoin d’un petit coup de pouce pour avancer. Elle est partie sans résistance, presque avec soulagement.
Pour ma part, je fonctionne beaucoup avec la lumière et les bougies. Ces éléments simples, mais puissants, amènent une purification naturelle. Même après mon passage, ils continuent à accompagner les âmes vers la paix.
Lors de mes visites, j’apporte également des conseils d’aménagement, car l’énergie circule à travers les objets, les formes, les symboles, les couleurs. Certains appellent cela du Feng Shui, pour ma part ce sont des visions spontanées qui me viennent : une image, une idée, une sensation qui s’impose avec évidence.
Dans cette ferme par exemple :
- Dans la cave, une chaise semblait inviter les âmes à rester. Je leur ai conseillé de l’enlever.
- J’ai suggéré de mettre de la lavande séchée, une fluorite, et une décoration douce près de l’escalier raide, pour apaiser le passage entre les étages et fluidifier le passage de l'énergie.
- Devant le hangar, quelques bougies pour inviter la lumière.
Et puis, je le dis souvent : le désencombrement et le rangement font aussi partie intégrante de ma pratique. Cela peut paraître simple, mais c’est essentiel. Cela permet un brassage énergétique, une remise en mouvement. Et l’énergie, comme la vie, a besoin de circuler.
Je tiens à respecter le rythme des âmes. Ce n’est pas à moi de les forcer. Je ne cherche pas à "vider" un lieu à tout prix. Un "décapage" énergétique, je l’évite. Car si l'on pousse trop fort, sans écoute, les âmes peuvent revenir rapidement, simplement parce qu’elles n’ont pas été entendues, comprises, accompagnées.
C’est pourquoi j’assure toujours un suivi dans les jours et même les mois qui suivent mes interventions. Je reste disponible, à l’écoute des ressentis des habitants, et je veille à ce que le lieu garde sa légèreté sur le long terme. Les âmes ont besoin de temps pour transiter. Et moi, je suis là pour les aider à trouver leur propre chemin.
Chaque lieu a son histoire et parfois, il suffit d’un regard, d’une intention claire, d’un geste doux… pour ramener l’équilibre.
Je repars toujours de ces lieux reconnaissante et pleine d’humilité.